Créer ou changer une identité visuelle ne s’improvise pas, cela nécessite en effet des compétences spécifiques. Quel budget prévoir pour une telle prestation ?
Dans les lignes qui suivent, nous vous indiquons les éléments qui vont impacter le coût de votre identité visuelle en 2024.
Au fait, c’est quoi l’identité visuelle ?
La notion d’identité visuelle peut être définie comme l’apparence graphique globale d’une organisation, elle contribue à sa reconnaissance auprès du public, qu’il s’agisse ou non de personnes appartenant à sa cible.
L’identité visuelle fait plus précisément référence à l’ensemble des signaux visuels qu’elle va déployer sur ses différents supports de communication print et numériques (flyer, affiche, carte de visite, site internet…) Elle est influencée dans une certaine mesure par le champ d’activité de l’entreprise et les valeurs que ses dirigeants désirent diffuser.
Quels sont les éléments constitutifs de l’identité visuelle ?
Pour répondre à cette question, nous pouvons dire que l’identité visuelle est l’association de plusieurs éléments graphiques qui peuvent apparaître seuls ou combinés sur les différents supports de communication. Ils doivent être à l’origine d’un ensemble cohérent, et pouvoir produire un rendu visuel harmonieux.
Le logo
Le logotype (plus communément appelé logo) est assurément l’élément plus emblématique d’une identité visuelle. Il a pour fonction de représenter l’entreprise et il synthétise, lorsqu’il est réussit, les différents choix graphiques.
Il existe des logos plus ou moins complets, en l’occurrence on distingue principalement le logo symbole (un dessin simplifié ou un pictogramme), le logo typographique (un texte) et le logo constitué à la fois d’un symbole et d’un texte qu’on appelle le logo combiné. Un élément assez souvent livré dans un format EPS, PNG, JPG, VSG ou encore PDF et dans toutes ses déclinaisons.
La palette de couleurs
La sélection des couleurs est ensuite fondamentale quand on définit l’identité visuelle d’une organisation. A cet égard, plusieurs grands principes sont à respecter. Tout d’abord déterminer une teinte dominante, qui va exprimer approximativement 60% des couleurs présentes dans les supports de communication.
Puis on compte la couleur secondaire et la couleur d’accent, présentes respectivement dans environ 30% et 10% des créations présentées au public. La première produit un contraste (harmonieux) avec la couleur dominante, la seconde est indiquée en général pour les icones.
Pour une entreprise soucieuse de se démarquer efficacement de ses concurrents, il est sans doute utile de se renseigner sur les tons tendances en matière de décoration en 2024.
La typographie
La façon dont les mots et informations textuelles sont mises en forme demeurent aussi importantes, c’est ce qu’on appelle la typographie.
Ce sont entre autres pour détailler les types de caractères (majuscules et minuscules), la ponctuation, les espaces et les procédés d’abréviation qui influent sur l’émotion de l’utilisateur et contribuent dans une certaine mesure sur l’UX Design.
Ce sont les polices de caractère de la famille typographique sans serif (telles que Franklin Gothic et Helvetica) que beaucoup décident d’utiliser, de par leur esthétique très contemporaine.
Vous aurez également un guide de taille pour les différentes typographies et leur utilisation en PX et en REM.
Les icones
Ils constituent d’autres éléments primordiaux d’une identité visuelle, ce sont les icones et les pictogrammes. Nous faisons allusion à des représentations graphiques schématiques devant refléter la personnalité et le positionnement d’une entreprise. Des icones de qualité qui doivent être claires et facilement compréhensibles, y compris lorsqu’elles sont de petites tailles.
Les illustrations
Enièmes éléments caractéristiques d’une identité graphique: les illustrations, particulièrement impactantes sur les réseaux sociaux. Ce sont les éléments qui eux aussi participent à véhiculer les valeurs d’une marque ceux qui occupent généralement une grande place et suscitent l’attention du public. Il peut s’agir aussi bien d’illustrations visuelles que de contenus vidéos.
Combien coûte une identité visuelle ?
A l’instar du coût de l’élaboration d’un site internet, celui de la création d’une identité visuelle dépend de nombreux facteurs dont notamment le type de prestataire choisi et le périmètre de la prestation.
Par un freelance
On estime que l’investissement que l’on a besoin d’engager, très généralement, lorsqu’on fait appel à un prestataire freelance, est compris entre 500 et 3 000 euros. Difficile de vous recommander de solliciter un professionnel qui pratique un prix encore plus compétitif que la fourchette basse constatée, cela trahirait sans doute probablement un certain amateurisme.
Un graphiste freelance est souvent bien plus flexible et réactif qu’une agence et il n’a pas à composer avec autant de charges, ceci expliquant ses prix plus attractifs. Pour appréhender ses aptitudes et sa sensibilité artistique, vous avez intérêt à bien examiner les créations de son portfolio (avant / après). Si certains facturent au forfait (une sorte de pack intégrant la mise au point des différents éléments de l’identité graphique), d’autres facturent au temps passé, le TJM (Taux Journalier Moyen).
Par une agence de webdesign
Pour sa conception, une autre approche consiste à solliciter les services d’une agence de webdesign, que ce soit une entreprise proposant des prestations générales de webmarketing ou un studio spécialisé dans les travaux graphiques. S’il est aussi important de prendre connaissance des réalisations de ses collaborateurs, il peut être intéressant de prendre en considération la réputation de l’entreprise et la notoriété des compagnies qui lui ont accordé sa confiance.
Les agences ont l’atout, tout du moins pour certaines, de posséder dans leur rang des UI / UX Designer qui sont à même de participer à ce type de projet. Revers de la médaille ?, elles supportent des charges élevées (la différence avec un graphiste en auto-entrepreneur qui exerce en télétravail est même très conséquente) et les répercutent nécessairement sur le coût de ses prestations. Il faut ainsi compter entre 1 500 et 5 000 euros pour dévouer un ou plusieurs de ses professionnels à son projet.
En le faisant soi-même
Mais vous pourriez aussi vous dire que l’on n’est jamais mieux servi que par soi-même…n’est-ce pas ? ?
Cette approche semble raisonnable…mais uniquement pour certains publics ! Il convient en effet à la fois de disposer du temps libre et des compétences nécessaires pour être en capacité de créer les différents élements constitutifs d’une identité visuelle.
Et c’est à double tranchant. Dans un premier temps, on peut affirmer sans trop de risques que personne d’autre que vous n’avez connaissance des spécificités du public auquel vous vous adressez, comme des valeurs que vous souhaitez véhiculer.
Or, vous êtes aussi sujet au manque d’objectivité concernant votre activité et n’avez pas l’expérience et le recul (notamment en termes de retentissement et de résultats marketing) qu’ont des professionnels ayant travaillé l’identité visuelle de nombreuses marques.
Pourquoi créer une nouvelle identité visuelle ?
D’un changement de cible dans un contexte de concurrence à la volonté de moderniser son image, différentes raisons peuvent inciter une entreprise à envisager la refonte de son identité visuelle.
Une cible qui a évolué
Imaginez tout d’abord que votre cible a évolué, résultant de la modification d’habitudes de consommation ou simplement du fait d’un élargissement de votre offre. Pour que votre communication soit bien plus impactantes auprès de n’importe quel client ou prospect, vous auriez sans doute à gagner à créer une nouvelle identité visuelle.
En 2009, motivé par le souhait d’endosser l’image d’une organisation bien plus soucieuses des considérations éthiques et environnementales, McDonald’s a abandonné le jaune et le rouge pour son logotype et est passé à la couleur verte.
Un positionnement de marque désuet
Pour être davantage dans l’ère du temps, nombre d’entreprises décident dans le cadre de leur stratégie marketing d’opter pour un positionnement différent, comme a pu le faire Starbucks en 2011.
La fameuse chaîne de cafés connue aux 4 coins du globe a en effet choisi, à l’occasion de ses 40 ans d’existence, d’épurer la sienne en retirant tout simplement le texte de son logo et a octroyé plus de place à la sirène emblématique du port de Seattle, ville où la firme américaine a vu le jour.
Travailler la culture d’entreprise
On n’y pense pas forcément quand on se penche sur le sujet mais un tel projet est susceptible de renforcer le sentiment d’appartenance que ressentent les salariés, si tant est qu’ils adhèrent pleinement aux changements qui sont opérés.
Rappelons que ce sont eux, à travers notamment leurs signatures mails et cartes de visite, qui véhiculent l’image de marque et peuvent à fortiori le faire efficacement s’ils trouvent eux mêmes les signaux visuels plaisants et en phase avec leur activité.
Une ouverture à l’étranger
Faire légèrement évoluer son identité visuelle voire entièrement la bouleverser est en outre fréquemment recommandé lorsqu’on promeut ses offres dans d’autres marchés que son marché d’origine, et ce pour des raisons légitimes de compréhension et de mémorisation de la marque, comme peut l’être le branding.
A titre d’exemple, avant de s’appeler Monsieur Propre dans les territoires francophones et Don Limpio en Espagne, la marque de produits de nettoyage etatsunienne a vu le jour sous le nom de Mr Clean outre-Atlantique en 1958.
Quelle différence entre identité visuelle et charte graphique ?
C’est une confusion que font fréquemment les néophytes, à savoir estimer que charte graphique et identité visuelle font référence aux mêmes concepts. Même le moteur dominant semble s’y perdre et propose un résultat de recherche…questionnable ?comme en atteste l’impression écran ci-dessous.
Premièrement, l’identité visuelle regroupe tous les éléments visuels permettant à une organisation (entreprise, association, collectivité…) de se démarquer des autres et d’être reconnaissable.
Puis il y a le document sur lequel apparaissent les directives pour l’usage du logo, des illustrations et des autres éléments composants de l’identité graphique : c’est qu’on appelle la charte graphique. Sont établies entre autres les normes inhérentes à l’utilisation des images, des typographies et des couleurs pouvant être employées sur des supports web ou print.