Pour bon nombre de nos clients, l’UI Design et son cousin l’UX Design furent littéralement du charabia avant que nous leur expliquions de quoi il s’agit.
Si les deux notions peuvent à vos yeux encore vous sembler mystérieuses et voire trop proches (on ne vous jette pas la pierre, une seule lettre les distingue ?), disons-le d’emblée, elles ne sont en aucun cas des synonymes, encore moins interchangeables.
La différence entre UI et UX est significative : l’UX Design se concentre sur l’expérience globale de l’utilisateur avec un produit ou service, incluant l’utilisabilité, la valeur et l’efficacité. Par contre, l’UI Design se focalise sur l’aspect visuel et interactif de l’interface utilisateur, y compris la disposition des éléments, les couleurs et les typographies. Découvrez sans plus attendre dans les lignes qui suivent de quoi il en retourne…

Exploration de l’UX (Expérience Utilisateur)
UX Design : Définition et objectif
Le sigle UX est anglais, il désigne l’User eXpérience, littéralement traduit par expérience utilisateur dans notre langue. Cela fait écho au ressenti global et aux émotions qu’éprouve une personne lorsqu’elle se retrouve au contact d’un produit ou d’un service.
Appliqué au web, on parle ainsi d’UX Design pour évoquer la création d’une application mobile, d’un site internet vitrine ou encore d’une boutique en ligne facile à prendre en main, qui répond aux différents besoins que présentent les utilisateurs. Elle permet entre autres de déterminer la nature et la manière d’organiser les contenus (l’architecture de l’information) et les composantes de l’interface graphique.
La recherche d’une approche UX qualitative a ainsi plusieurs intérêts majeurs. Elle améliore la satisfaction des utilisateurs, elle favorise leur engagement et leur fidélisation. De plus, l’UX Design contribue à la réduction des coûts de supports client.
Les composantes de l’UX
La mise en œuvre d’une démarche expérience utilisateur peut être décomposée en 4 grandes phases:
1- La phase de préparation et de recherche (comprendre besoins du client et de l’utilisateur)
Avant de s’intéresser aux besoins des utilisateurs à proprement parler, il convient de cadrer le projet. On informe le client sur la démarche UX, on formalise les méthodes qui vont être employées, on recrute le public cible, ces hommes et femmes qui vont représenter les futurs clients du service web (application ou site internet dans notre cas). Puis a lieu le recueil des besoins exprimés par ces publics.
De l’étude des données analytiques aux entretiens individuels en passant par l’analyse concurrentielle: on recourt à diverses techniques dans le but de mieux connaître les usages et les attentes des utilisateurs.
2 – La phase de synthèse des données et la génération d’idées
Succède à la phase de recherche l’étape qu’on qualifie d’idéation. Non, le terme n’est pas un néologisme ni un énième anglicisme que des geeks ont importé d’Outre Manche ?, idéation est bien français, il désigne la formation et l’enchaînement des idées.
Les équipes en charge du projet (UX Designer, développeur, graphiste…) tiennent compte des besoins exprimés par les utilisateurs, ils en font une synthèse. Les données récoltées permettent d’établir les fameux personas – très sollicités de manière générale dans l’univers marketing – des modèles typiques d’utilisateurs sur lesquels les équipes vont s’appuyer pour la prise de décision en matière de conception.
Ces dernières confrontent leurs visions respectives (brainstorming), et examinent l’existant du côté de la concurrence (benchmarking). Figurent notamment dans cette phase la détermination des contenus et la façon de les structurer.
3 – L’itération / prototypage
Wireframes, prototypage, maquettage de site web…voici quelques-unes des méthodes de design auxquelles on fait essentiellement appel durant la 3ème grande étape. C’est à ce moment là où la co-construction d’une expérience utilisateur optimisée se matérialise visuellement.
4- L’évaluation, les tests
Enfin, il appartient à l’UX Designer et à ses collaborateurs d’évaluer les solutions générées précédemment. C’est durant cette phase que les équipes vont pouvoir souffler un ouf de soulagement, se congratuler ? ou à contrario se prendre une petite claque ? et se redoute à redoubler d’efforts pour arriver au but.

Elle consiste en des tests révélant la façon très concrète qu’ont les publics cibles de se servir du site internet ou de l’application et mettent en évidence les difficultés d’utilisation. Il y également le recours à des questionnaires (aux acronymes littéralement chinois pour le profane) tels que le DEEP et le SUS, qui s’avèrent complémentaires aux évaluations précédentes.
5 – L’importance de la recherche en UX
S’il y a bien une phase cruciale qui conditionne la réussite d’une approche UX, c’est bien celle de la recherche. Il n’y a pas de design réellement abouti sans compréhension des attentes, parfois complexes à déchiffrer, souvent évolutives, des utilisateurs qui vont être en interaction avec les outils développés.
C’est en celà qu’une exploration in fine mauvaise – car souvent bâclée – peut largement compromettre la mise en œuvre des étapes ultérieures et éloigner les intervenants du bon cap à prendre.
UI Design : Définition et objectif
Qu’est ce que l’ui design et quel est son objectif ?
L’UI est le sigle d’une autre discipline, l’User Interface, qui signifie en français l’interface utilisateur. Cela correspond à l’interface graphique par laquelle l’internaute / mobinaute interagit avec le site internet ou l’application dont il se sert.
L’UI Design englobe tous les éléments graphiques et textuels qui garantissent l’interaction entre l’utilisateur et le dispositif digital.
Les liens hypertextes, les champs de formulaires et les boutons sont autant d’items cliquables composant une interface utilisateur.
Celle-ci est aussi caractérisée par d’autres éléments tels que les coloris et les typographies employés. Les internautes – dans le cas d’un site web, on ne voit que la face invisible de l’iceberg, mais ce qui est en apparence simple demeure en fait le résultat d’un travail chronophage et très important dans la réussite d’un projet digital.
Quels sont les éléments clés d’une bonne UI ?
Élaborer une UI intuitive est loin d’être une sinécure. Alors, d’après vous, qu’est-ce qui trahit une interface utilisateur réussie ? Selon nous, 5 critères à minima doivent être respectés :
1 – La clarté visuelle
Les éléments composant l’interface doivent être faciles à distinguer, et ce sur tous les supports digitaux, de sorte que les messages diffusés soient compréhensibles de tous. A cet égard, il convient notamment de proscrire des polices de caractères esthétiques ou fantaisistes mais trop peu lisibles.
2 – La cohérence
L’interface doit notamment avoir une cohérence fonctionnelle dans le sens où les boutons, les types d’icône et autres éléments interactifs retenus doivent présenter des comportements analogues dans l’ensemble de l’interface.

Une cohérence visuelle demeure aussi prépondérante ! Une barre de recherche ne doit pas voir son positionnement évoluer en fonction des pages (un coup en haut au sein d’un menu, une fois au milieu à droite, un coup au milieu à gauche, un autre tout en bas etc.).
3 – La réactivité
Une bonne UI se doit d’être réactive, sous peine de susciter de la frustration qui encourage souvent à aller voir ce qui est proposé du côté de la concurrence.
Songez-y : faire apparaître une animation au sein d’une page e-commerce déjà chargée d’éléments peut à la fois dynamiser l’ensemble tout en induisant des ralentissements qui vont nuire au parcours d’achat.

En la matière, l’utilisateur contemporain moyen s’avère beaucoup moins patient que son homologue des années 90. Les trentenaires et leurs aînés se rappellent forcément du temps conséquent nécessaire pour ne serait-ce qu’initier à l’époque une session internet via un modem 56K et afficher n’importe quelle page web…
4 – Les appels à l’action
L’inclusion de CTA n’est pas seulement fondamentale dans une optique de conversion. Ces derniers participent clairement à orienter et à contenter les utilisateurs durant leur navigation.

Imaginons une personne comparant des profils de professionnels sur un annuaire de médecins, il convient à tout prix de mettre en évidence les coordonnées des secrétariats de ceux ne permettant pas la prise de rendez-vous en ligne.
L’art et la science derrière l’UI
Placer avec justesse le curseur entre esthétique et fonctionnalité ne relève pas de la sinécure.
Pour les concepteurs de sites internet consciencieux, il peut en effet être assez délicat de parvenir à trouver cet équilibre, d’autant plus quand un haut de niveau de concurrence oblige à faire preuve d’originalité.
Oubliez notamment les textes en dégradé de couleur, aussi créatifs que pourvoyeurs intarissables des hauts taux de rebonds.

Quant aux grandes et belles images, elles peuvent avoir un réel retentissement marketing en favorisant la mémorisation d’une offre sur d’autres supports, mais sont loin d’être systématiquement les ingrédients d’une UI probante, de surcroit à une époque où l’audience mobile a supplanté depuis longtemps le trafic desktop.
Différence entre UX et UI : Les distinctions majeure
Rôles et responsabilités: UI Designer vs UX Designer
Ce sont aux UI Designer et à l’UX Designer de donner le “là” dès le début du projet, en entretenant une bonne relation avec les différentes parties prenantes, qu’il s’agisse des autres employés ou du commanditaire.
Et l’on peut vous dire que ce n’est pas forcément une mince affaire de faire entendre certains points au client lorsqu’il est aussi têtu qu’enthousiaste ?

A titre d’exemple, il se peut que tous ses souhaits en matière de design graphique ne soient pas réalisables pour des considérations d’ergonomie, de poids des pages et par conséquent de réactivité !
Le but premier de l’UX Designer est que les expériences interactives offertes par le dispositif digital soient optimales. Quant à l’UI Designer, il se focalise sur l’esthétique visuelle et l’interactivité qui caractérisent l’interface.
L’impact de l’UI sur l’UX et vice versa
Dans le meilleur des mondes, l’UI a été pensée dans le but d’offrir à l’utilisateur la meilleure expérience possible. Puisque l’interface graphique est le lien fondamental entre l’humain et la machine, elle va forcément avoir une influence majeure sur son ressenti.
Et nous pouvons dire que dans le cadre d’un projet web préparé et mis en œuvre consciencieusement, l’approche UX impacte dans une large mesure les contours de l’UI. La détermination des besoins des utilisateurs permet la mise au point d’un environnement graphique donnant satisfaction à ces derniers, à la faveur d’une navigation aisée, tout en étant raccord à l’identité visuelle de la marque.
La Psychologie derrière l’UX et l’UI
Comment notre cerveau perçoit-il les interfaces?
Ces approches nécessitent de se pencher de manière approfondie sur la psychologie des utilisateurs, de savoir appréhender leurs motivations, leurs réactions et anticiper les problèmes auxquels ils pourraient être confrontés.
Le piège dans lequel on peut tomber est de vouloir leur fournir un maximum d’informations, au risque de brouiller le message et alourdir inutilement la charge cognitive. Pas suffisamment parlant ? Oh…rappelez vous cette description de produit ou de service que vous avez considérée intéressante, jusqu’à ce qu’une vidéo à la lecture automatique vous fasse lever les yeux au ciel.

Oui, vous avez conclu votre achat à la faveur d’une UI efficiente mais le caractère intrusif de l’approche marketing ne vous en a pas laissé des souvenirs mémorables…
Sachez que du côté de Palmsquare, nos équipes sont sensibilisées aux lois de Hick, de Jakob et bien d’autres grands principes psychologiques qui ont été mis en évidence et sur lesquels il faut tenir compte.
Loin de se reposer sur ces seules théories, elles tâchent de faire montre d’humilité à l’aube de chaque nouveau projet, dans la mesure où aucun ne se ressemble et qu’il n’y donc pas de modèle ultime qu’il serait avantageux de copier.
L’empathie : Le lien émotionnel avec l’utilisateur
Fort de leurs expériences professionnelles, les chargés d’UI et d’UX Design d’un site internet déterminent des solutions en prenant en compte de multiples facteurs que sont entre autres les exigences de leur client et les considérations SEO.
Loin de pouvoir laisser libre court à leur créativité, ils ont même l’obligation de se mettre à la place des autres du public cible – dont ils peuvent être comportementalement très éloignés – et imaginer leurs patterns. Vivre virtuellement l’expérience à travers leurs yeux en quelque sorte.
Sur une boutique en ligne, cela peut se traduire par l’intégration d’un outil de filtrage avancé des produits. Pour un e-shop de vêtements, si l’on est amené par facilité à choisir des options de tri conventionnelles (souvent servies sur un plateau par les CMS e-commerce eux-mêmes) telles que la taille et le prix des articles, bien d’autres sont susceptibles de rendre l’expérience d’achat plus qu’agréable.

On songe par exemple à des options listant les différents contextes (“promenade dominicale », “au bureau”, “sur mon 31”, “pour le sport”…) au cours desquelles chaque tenue s’avère appropriée.
L’harmonie parfaite entre UI et UX
En conclusion, il est illusoire d’imaginer procurer une expérience utilisateur conviviale et efficace sans qu’il y ait une interface utilisateur de qualité. Mais la difficulté, c’est qu’il est également tout à fait possible de réaliser une bonne UI sans que cela n’aboutisse à une expérience utilisateur probante.
Trouver l’harmonie parfaite serait donc un vœu pieu lorsqu’on chercher à créer un site web ou un autre produit digital de valeur ? N’ayez crainte, quand on est accompagné par nos équipes dont c’est le métier d’inclure l’UI et l’UX au cœur de leur stratégie, cette quête s’achève inévitablement avec succès.